Les Macarons de Nancy

Toujours composés d'amandes, de sucre et de blancs d'oeufs, les macarons de Nancy sont probablement nés au cours du VIIIème siècle dans les cuisines des monastères vénitiens. « Macarone » signifie « pâte fine » dans la langue de cette province. Ils auraient alors pris la forme d'un nombril de moine.

L'arrivée en France

Huit siècles plus tard, ils sont arrivés en France dans les bagages de Catherine de Médicis la gourmande, à l'occasion de son mariage avec le Duc d'Orléans, futur roi de France.

Son impressionnante armée de cuisiniers et de pâtissiers fit découvrir à la cour nombre de produits et de préparations italiens inconnus jusqu'alors, dont les macarons. Ces délicieux petits gâteaux devinrent ensuite des spécialités régionales par le biais des nonnes qui en fabriquaient dans des monastères. Comme à Nancy, dans celui fondé par Catherine de Vaudémont, petite fille de Catherine de Médicis.

Chez ses dames du Saint-Sacrement, les pâtisseries étaient à l'honneur, une règle stricte interdisant la consommation de viande.
Les macarons auraient même sauvé la vie de la noble abbesse : la « faiblesse de son estomac » ne lui permettant plus de se nourrir, c'est ce petit gâteau confectionné par les soeurs converses qui lui permit de survivre...
 

Quand le macaron devient Macaron de Nancy

Lorsqu'un décret révolutionnaire supprima les congrégations religieuses, deux soeurs de ce couvent trouvèrent refuge dans une famille de Nancy, y fabriquèrent des macarons et les vendirent sur les marchés. C'est ainsi que sont nés, grâce à elles, les toujours célèbres Macarons de Nancy sur lesquels apparaît un léger craquelé.

Il se trouve qu'à l'époque le frigidaire n'existait pas et que les soeurs mettaient leur préparation au frais dehors. Après une nuit humide, elles ont quand même placé leurs macarons au four et se sont rendu compte après cuisson qu'ils étaient craquelés sur le dessus et plus moelleux. La conservation est de 10 à 15 jours (de préférence en bas du réfrigérateur).

D'ici... Et d'ailleurs

D'autres villes s'en sont fait aussi une spécialité. A Montmorillon, ils sont en forme de couronne ducale, à Niort on les truffe de copeaux d'angélique. Il existe aussi des macarons de Reims, de Pau, d'Amiens, de Melun et de St Emilion.
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